Impliquer ses élèves dans l’animation d’une classe virtuelle en formation à distance  

Posté par: Living Lab Sofa

Denis LA MACHE a l’habitude de partager des ressources en ligne. Il anime depuis plusieurs années une chaine YouTube intitulée “Anthropologique(s)” qui traite du travail et de la formation. Il enseigne aux Cnam de Nouvel Aquitaine et des Pays de la Loire, l’Unité d’enseignement DSY101 « l’organisation et ses modèles ». Le cours se fait en distanciel et comme nombre d’enseignants, il cherche des moyens pour animer ses classes virtuelles et les rendre plus vivantes, plus interactives. « Je me suis rendu compte pendant le Covid qu’au bout de deux heures, les étudiants décrochaient explique-t-il. Ils étaient connectés, mais n’écoutaient plus ». Il a donc réfléchi à des manières de les impliquer davantage pendant ses classes virtuelles. Il leur demande de participer en préparant en amont un travail qu’ils doivent présenter aux autres apprenants : une manière de rompre avec le modèle traditionnel du cours où l’enseignant expose ses connaissances de manière descendante.

Entre classe renversée et soutenance orale, cette méthode permet un partage de connaissances entre tous les participants, avec le commentaire avisé de l’enseignant. « Je leur demande de choisir et travailler une thématique en lien avec le cours et de la présenter pendant la classe virtuelle. Ils peuvent choisir une thématique qui fait sens par rapport à leur mémoire de Master ou leur rapport de stage par exemple. Ils l’exposent ensuite devant les autres participants qui peuvent également réagir et poser des questions. Cela me permet aussi de vérifier s’ils ont bien compris le cours, si ce qu’ils disent est juste ou si je dois le compléter. Et comme tous les étudiants approfondissent des thématiques différentes, tous bénéficient des apports de chacun. Les documents sont ensuite mis en ligne via la plateforme de cours Moodle ». C’est une manière de rendre les apprenants plus actifs, le fait d’avoir à travailler et à présenter un contenu favorise son appropriation. Cela facilite aussi le partage des connaissances dans le collectif d’apprenants. Cela rend enfin la classe virtuelle plus interactive et évite les décrochages.

Point de vigilance, il faut bien planifier l’ordre de passage des apprenants et veiller à ce qu’ils puissent présenter des documents. “Concrètement, j’ai un planning des classes virtuelles, les étudiants s’inscrivent et ils savent quand ils doivent présenter leur travail. Le jour venu, je leur donne le statut de présentateur sur Bigbluebutton (outil de classe virtuelle), ils chargent ensuite leurs ressources pour les présenter. A la fin de la classe virtuelle, je leur demande d’intégrer mes éventuelles remarques puis de mettre leur support à la disposition des autres apprenants via l’espace de cours en ligne”. Un exercice utile professionnellement, car les salariés sont souvent amenés à faire des recherches en toute autonomie sur un sujet et à les présenter à distance… Une bonne expérience donc.

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