La contrainte est souvent source d’innovation. Avec la crise sanitaire, il a fallu recourir à de nouvelles manières d’évaluer à distance l’acquisition des savoirs. C’est pourquoi le recours à l’activité « devoir » de la plateforme pédagogique Moodle s’est accru. Elle permet de faire passer des examens aux apprenants de chez eux ou de remettre des devoirs dans des délais impartis.
Le living lab Sofa du Cnam a demandé à Ahmed, enseignant dans une licence en banque et assurance au Cnam, de partager son expérience.
Notons qu’avant, ce dernier demandait à ses apprenants de lui envoyer les devoirs par e-mail et cette démarche était très souvent source d’erreur : « je ne savais plus qui avait envoyé son travail et il était difficile de faire respecter les dates de rendu ».
C’est pourquoi il a opté pour l’activité « devoir » de la plateforme pédagogique Moodle.
Comment ça marche ?
1ère étape : paramétrer l’activité
Une fois le sujet de l’examen ou du devoir défini, il faut programmer la date et les horaires pour permettre à l’apprenant de réaliser le travail demandé : « on commence par donner un nom à l’épreuve en ligne, on dépose le sujet qui fera l’objet du travail et enfin on procède au paramétrage. L’information est ensuite communiquée à l’élève par mail. Il n’a plus qu’à se connecter au jour et à l’heure indiqués. Il connaît le temps dont il dispose pour faire l’examen ou le devoir et doit déposer sa copie sur l’espace dédié avant la fin de l’heure indiquée », explique Ahmed.
2e étape : une correction directement sur Moodle
L’élève peut faire son examen ou devoir chez lui ou depuis son lieu de travail. Il est alors invité à le déposer sur l’espace dédié. Dans les consignes, nous préconisons aux enseignants de demander aux apprenants de déposer leur travail en format PDF. Cela leur permet de corriger directement le travail reçu depuis l’interface dédié sur la plateforme Moodle : « j’ai la possibilité de faire des commentaires tout au long de l’examen ou du devoir, comme je le ferais sur une copie papier. Il y a aussi une case où je peux faire le feed back général de synthèse, et une autre case pour renseigner la note ».
Le + : l’anonymat des copies
« Ce qui m’a plu, c’est que le dispositif permet l’anonymat des copies, précise Ahmed. On ne voit pas l’identité des apprenants quand on corrige. C’est simplement quand les notes sont mises que l’on peut lever l’anonymat ». C’est une garantie supplémentaire d’équité pour l’apprenant.
Aussi, le dépôt du travail par l’apprenant est accompagné d’une déclaration sur l’honneur indiquant que le contributeur est bien le candidat inscrit et qu’il n’a pas triché. En cochant la case qui accompagne le texte de la déclaration sur l’honneur, l’apprenant confirme que c’est bien lui qui a composé. Sans cette confirmation, l’apprenant ne peut pas finaliser le dépôt de son travail : « évidemment, l’examen ou le devoir à distance suppose une certaine confiance entre l’apprenant et le formateur. Il faut concevoir un sujet qui demande une certaine réflexion et pas simplement des connaissances accessibles sur Internet », explique Ahmed.
Si un apprenant demande à consulter sa copie après la correction, le formateur peut lui en donner accès. Il peut ainsi prendre connaissance des points à améliorer. On trouvera ici un tuto pour accéder aux commentaires et ici un pas à pas pour paramétrer l’activité.