Hubert est intervenant au Cnam dans la filière formation des adultes. Il forme à l’utilisation pédagogique du numérique depuis plusieurs années. Dans le cadre de ses formations, il fait un brainstorming à la fin de sa séance dédiée aux outils numériques pour valider l’acquisition des connaissances. Le Living Lab s’est entretenu avec lui pour un retour d’expérience.
Living Lab : peux-tu nous expliquer pourquoi tu fais un brainstorming en fin de séance ?
Hubert : j’anime une formation de formateur suivie en grande partie par des enseignants. Lorsque j’aborde la partie dédiée aux outils numériques, je vois avec eux une panoplie d’outils. Au fur et à mesure qu’ils prennent en main les outils numériques, je les interpelle oralement en leur demandant de faire le lien avec leurs matières d’enseignement pour identifier des exemples d’utilisation pédagogique. A la fin de la partie prise en main des outils numériques par les participants, je leur propose un brainstorming collaboratif à partir de l’outil Digistorm. Je crée donc une rubrique par outil et leur demande de lister dans chaque rubrique les usages pédagogiques qu’ils peuvent en faire dans le cadre de leur enseignement.
Living Lab Sofa : quels sont les intérêts pédagogiques d’une telle pratique ?
Hubert : lorsque je fais les manipulations techniques des outils, je montre des exemples et demande aux apprenants de me dire oralement les usages pédagogiques qu’ils identifient. Afin de garder des traces et de m’assurer de la bonne maîtrise des outils et de leurs plus-values pédagogiques, je propose ce brainstorming collaboratif aux apprenants. A la fin du brainstorming, l’ensemble des contributions est affiché et commenté avec le groupe. Cela permet un enrichissement mutuel puisque les idées des uns vont nourrir les autres et vice-versa. De mon côté, cela me permet de vérifier l’appropriation des outils et de mesurer leur bon usage pédagogique. Aussi, je fais une capture d’écran que je mets à la disposition des participants via l’espace de cours dédié à la formation. Ainsi, ils peuvent à tout moment revoir, pour chaque outil, les exemples d’utilisation pédagogique vu ensemble.
Living Lab : Penses-tu que cette pratique soit transposable à un autre cours ?
Hubert : oui bien-sûr et je trouve ça intéressant de proposer aux apprenants une synthèse collaborative à partir d’outil comme Digistorm. Dans le cadre de ma formation, les rubriques intégrées dans Digistorm en lien avec ma consigne portent les noms des outils vus pendant ma séance. Cela est adaptable puisque c’est le formateur qui choisit les différentes rubriques de son brainstorming en lien avec l’objet de son cours. Aussi, le côté anonyme de cette activité va permettre à tout le groupe d’apprenants de s’exprimer sans blocage, et au besoin, ceux qui le souhaitent pourront apporter des précisions lors de la phase d’échange portant sur la production commune.