Chat GPT : et si on l’utilisait pour apprendre !

Posté par: Living Lab Sofa

Episode 2 – un exemple d’usage : le jeu de rôle avec la machine
(Ce billet de blog a été écrit par un humain, avec l’aide de ChatGPT)

Dans un article récent, le Living Lab Sofa du Cnam présentait le point de vue original de Xavier Aimé Responsable du master MéDAS (Méga Données et Analyse Sociale) au Cnam des Pays de la Loire et chercheur en Intelligence Artificielle. Il invitait ses collègues enseignants à envisager ChatGPT, application conversationnelle, « comme un atout plutôt qu’un ennemi ». Dans ce second épisode, il partage un exemple concret d’usage pédagogique. Il a utilisé ChatGPT pour simuler un jeu de rôle entre un client et un prestataire… Qui de l’humain ou de la machine va l’emporter ?
Le Living Lab Sofa : quel était le parti pris en intégrant ChatGPT dans votre cours ?
Xavier Aimé : je considère qu’en tant qu’enseignant, j’ai un rôle à jouer pour sensibiliser à l’utilisation de ce genre d’outil en cours. Sensibiliser les enseignants bien sûr, mais aussi les élèves ! Je souhaite leur ôter de la tête l’idée que ChatGPT ne pourrait être utilisé que pour tricher. Je pose d’emblée en cours le principe que nous allons l’utiliser ensemble, officiellement et qu’il faut assumer cet usage. Mais attention ! Si nous l’utilisons c’est pour devenir meilleur, pour le dépasser ! Et nous devons donc apprendre à l’utiliser, à comprendre son mode de fonctionnement, à avoir un esprit critique sur ce qu’il nous dit et à essayer de faire mieux que lui. Pas mieux que lui contre lui, mais mieux que lui grâce à lui !

Le Living Lab Sofa : concrètement comment l’avez-vous utilisé ?
Xavier Aimé : j’ai expérimenté l’usage de ChatGPT dans le cadre d’un cours de gestion de projet, et je l’ai utilisé dans un jeu de rôle comme un client ! Cette notion de rôle est d’ailleurs très importante quand on utilise chatGPT. Les apprenants sont positionnés en chef de projet et doivent interroger ce client virtuel pour faire émerger un besoin. Ils indiquent le contexte et précisent leur demande dans la consigne : ChatGPT est un client à qui ils proposent une prestation, et ils attendent de lui qu’il exprime son besoin. Les apprenants affinent leurs questions au fur et à mesure et établissent un cahier des charges en fonction des réponses.

Le Living Lab Sofa : c’est comme un jeu de rôle ?
Xavier Aimé : absolument ! Un jeu de rôle d’humains face à une machine. Avant, c’était moi qui jouait le rôle du client. Là, ils ont pu converser avec un client virtuel, dont il est possible de faire varier les personnalités. On peut demander à ChatGPT d’être un client réfractaire ou enthousiaste. On peut lui donner des contraintes pour orienter son expression. Ce qui est pertinent, c’est que chaque groupe d’apprenants a interrogé ChatGPT avec le même sujet, mais a obtenu des réponses différentes, comme s’ils avaient des clients différents ! L’exercice s’est avéré très interactif.

Ensuite nous avons inversé les rôles. Les apprenants ont demandé à ChatGPT de devenir le prestataire et de constituer son cahier des charges. Et de leur poser des questions… En fonction de la réponse apportée, l’apprenant réajustait sa question suivante, et ainsi de suite. ChatGPT est devenu un outil d’autoapprentissage.

Le Living Lab Sofa : un match humain contre machine en quelque sorte ?
Xavier Aimé : absolument ! les apprenants contre ChatGPT ! D’ailleurs nous avons regardé qui offrait les fonctionnalités les plus intéressantes, les plus innovantes, lesquelles répondaient le mieux au besoin. Un groupe d’élève s’est démarqué : sa proposition était meilleure que ce que pouvait proposer la machine. Il avait adopté une démarche plus design, plus disruptive.

 Le Living Lab Sofa : à la fin vous revenez avec les élèves sur ce qui s’est produit ?
Xavier Aimé : oui, bien sûr. Cet exercice ne vaut que si on prend un temps pour porter une analyse critique sur ce qui est produit par ChatGPT. Tout comme on doit le faire avec un humain d’ailleurs ! C’est l’occasion d’interroger par exemple la source des références qu’il mobilise. Simplement, l’outil engage davantage les apprenants dans la formation, ils ne voient pas le temps passer. Ils veulent tester pour voir jusqu’où la machine peut aller ! C’est très stimulant pour tout le monde.

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