Plonger les apprenants dans leur futur métier à travers un business game

Posté par: Living Lab Sofa

Afin d’aider ses élèves à faire le lien entre théories et pratiques, Sébastien GARY, enseignant au Cnam Auvergne-Rhône-Alpes en Master Commerce Vente Marketing, les met en situation pratique à travers un business game.


Le Living Lab Sofa du Cnam s’est entretenu avec Eugénie BOUSCAYROL, ingénieure pédagogique au Cnam Auvergne-Rhône-Alpes, pour avoir un retour d’expérience sur cette pratique pédagogique.

Living Lab Sofa : c’est quoi un business game ?
Eugénie : c’est un jeu de simulation, conçu pour la formation qui plonge directement les apprenants au cœur des problématiques et des enjeux en lien avec leur futur métier, ici de manager commercial. COMPIT Game est un simulateur d’achats professionnels qui place les participants dans la situation très réaliste d’un cadre, responsable de tout le processus allant de la conception jusqu’à la production, en relation avec les fournisseurs.
Living Lab Sofa : quel est l’objectif pédagogique de ce business game ?
Eugénie : Le jeu permet aux étudiants de développer trois compétences clés de leur métier :

  • L’amélioration de la compétitivité des produits, de la chaîne de valeur et de la relation avec les fournisseurs
  • La maîtrise des risques et la gestion des incidents
  • Le management du « pool » fournisseurs

Living Lab Sofa : quels sont les intérêts pédagogiques de ce business game ?
Eugénie : COMPIT Game se présente sous forme d’une simulation avec un environnement dynamique. Grâce à l’expérimentation de différents scénarios et incidents sur la chaîne d’achats, les étudiants gèrent des ressources temps et financières limitées, ils procèdent à des arbitrages et décident. Ils voient les résultats de leurs décisions en temps réel. Ils créent, mettent en œuvre et ajustent différentes stratégies. Les étudiants doivent faire preuve d’ingéniosité pour trouver des solutions adaptées aux problèmes rencontrés. Pour notre cas, les apprenants étaient en binômes et nous avions mis en place une compétition pour ajouter du ludique à notre démarche pédagogique. Chaque binôme devait faire de son mieux pour réaliser le business game en moins de temps possible. Ils avaient deux journées, environ 14 heures, pour faire le jeu.
Cette démarche a permis de :

  • Impliquer les participants : les binômes créés ont mis les apprenants en situation de concurrence. Cela les a davantage motivés à faire de leur mieux et leur a permis d’utiliser différentes techniques vues en cours pour collaborer à la résolution des problèmes.
  • Développer leurs “soft skills” : pendant la mise en situation, les binômes d’apprenants devaient mobiliser des « compétences douces ». Il s’agissait notamment de se coordonner pour travailler en équipe, communiquer avec son binôme tout en ayant l’esprit critique pour trouver ensemble les solutions. Ce jeu fait également appel à leur sens de l’analyse, de la prise de décision et de la stratégie.
  • Avoir une vision large de la mission du manager commercial et des relations avec les fournisseurs : le business game intègre dans son environnement des situations professionnelles en phase avec le réel, et permet aux apprenants de développer un esprit commercial et une forte capacité d’analyse…En 2 jours, les étudiants réalisent des actions menées sur un cycle commercial de 3 ans !
  • Favoriser la mémorisation des connaissances : les simulations que propose un business game reposent sur une démarche d’apprentissage où les participants sont acteurs de leur formation. Ainsi, cela facilite la rétention des connaissances puisque l’apprenant n’est plus passif.
  • Apprendre par l’erreur et faire face aux aléas : pour améliorer ses compétences, c’est toujours bon d’apprendre de ses erreurs. Un business game propose un environnement sans risque dans lequel les apprenants peuvent faire des erreurs, mais les connaissances acquises sont authentiques et applicables dans la vie réelle.

Living Lab Sofa : que se passe-t-il après le business game ?
Eugénie : ce qui est important à la fin de la mise en situation c’est d’amener les apprenants à une verbalisation de ce qu’ils ont retenu. Sébastien avait un temps de débriefing d’une heure pour les pousser à s’exprimer à travers une petite soutenance écrite. Il demandait aux apprenants de répondre à des questions préparées en amont pour dire ce que « le business game leur a apporté », « ce qu’ils en ont retenu », ceci afin d’en garder une trace.
Pour finir, je dirai que cette activité a une réelle plus-value pédagogique. Elle a permis à l’enseignant de vérifier l’application, par ses élèves, des éléments théoriques de son cours dans une situation qui reflète la réalité de leur futur métier. Pour les apprenants, cela leur a permis de vivre une expérience ludique tout en apprenant. Ils ont pu ainsi faire le lien entre le cours théorique de leur enseignant et leur futur métier.

Voici le témoignage vidéo de Sébastien GARY et de ses élèves

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